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conjurer le « writer’s block » : contourner le blocage crĂ©atif

 
Contexte : cet article a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© au stylo bic sur papier, (in)confortablement assise en tailleur, pliĂ©e en deux sur un banc en bois au bord du lac oĂč je me suis installĂ©e pour tenter de conjurer mon propre syndrome de la page blanche. À toi qui me lis, peut-ĂȘtre crĂ©es du contenu au quotidien, de maniĂšre hebdomadaire ou beaucoup plus ponctuelle (d’aucun·es diraient, randomadaire). Quelle que soit la situation, tu es forcĂ©ment familier·e de la cyclicitĂ© de la crĂ©ativitĂ©. Comme dirait Russ, « It’s just waves ». Certains jours, c’est le high total et tu surfes sur la crĂ©ation de contenu aussi bien qu’Hugo DĂ©crypte sur l’actualitĂ©. D’autres, c’est la loose – et fort : les idĂ©es peinent Ă  Ă©merger, chaque phrase te demande un effort monstre, et malgrĂ© l’habitude, tu as l’impression de stagner dans ta production. Dans cet article, je te partage les tips que j’utilise lorsque je suis au creux de cette vague.
Photo prise pendant mon propre « fighting writer’s block » moment.
Photo prise pendant mon propre « fighting writer’s block » moment.

va marcher

Bonus si tu as un bout de nature à proximité.
Que ce soit 5 minutes dans l’open-space, 15 minutes ou plus en extĂ©rieur, changer physiquement d’environnement permet Ă  ton esprit de dĂ©brancher quelques instants. C’est aussi l’occasion de laisser de l’espace Ă  ton cerveau pour lui permettre de dĂ©canter les informations ingĂ©rĂ©es, tisser des liens et poursuivre le travail crĂ©atif – en off.
 
Tu peux le voir comme une maniĂšre d’activer la sĂ©rendipitĂ©, la douche en moins.
 
â˜đŸŸÂ Bonus points si tu as un coin de nature Ă  proximitĂ©. Le fait de passer 20 minutes dans la nature abaisse notre taux de cortisol (hormone du stress) et ont un effet positif sur notre santĂ© mentale.

coupe ton téléphone

Tsunami de notifications, tentation de scroll, dĂ©couverte d’un nouveau podcast, conversation intĂ©ressante au bureau (si tu travailles avec des gens)
 On a beau crier sur tous les toits le danger du FOMO, rĂ©sister Ă  la tentation – omniprĂ©sente – est une autre paire de manches.
 
Et, une fois que l’on plonge dans une distraction, difficile de sortir du tunnel.
 
Comme Alice, on ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte
Comme Alice, on ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte
 
 
Sachant qu’il faut environ 5 Ă  7 minutes Ă  notre cerveau pour reprendre notre tĂąche initiale et que nous serions interrrompu·es toutes les 4 minutes en moyenne en open-space 
 Cela nous ferait perdre trois jours par mois en moyenne. (Source : Courrier International, 2022)
Le temps qu’il nous faut pour nous concentrer Ă  nouveau n’étant pas compris dans le calcul de Courrier International, je te laisse imaginer l’impact rĂ©el que ces gestes anodins peuvent avoir sur notre crĂ©ativitĂ©.
 
Et, Ă©crire, crĂ©er ou produire du contenu demande d’avoir la capacitĂ© de se plonger dans un Ă©tat dit « de flow » sans stimulation extĂ©rieure – pas vraiment mais you get the point.
 
Alors, si comme moi tu fais partie des 6 Français·ses sur dix addict·es Ă  leur tĂ©lĂ©phone (Source : l’HumanitĂ©, 2024), voici quelques tips pour t’en dĂ©faire le temps de ta crĂ©ation :
 
→ Te mettre temporairement en mode « Avion » ou « Ne pas dĂ©ranger ».
→ Le passer en mode « Noir et Blanc » – la couleur attĂ©nuerait le shot de dopamine et rĂ©duirait le potentiel de distraction de l’objet.
→ L’éteindre – lĂ , c’est le mode super-sayen.
 
â˜đŸŸÂ Si le sujet de l’attention t’intĂ©resse, je t’invite Ă  aller regarder The social dilemma sur Netflix qui raconte les dessous de l’économie de l’attention. Tu peux aussi aller te plonger dans la vidĂ©o de
 
En attendant, le conseil suivant suit la logique distractive
.

identifie tes moments de flow

Es-tu plutĂŽt du matin ? De l’aprĂšs-midi – voire du soir ? À quel moment es-tu le/la plus susceptible d’ĂȘtre au calme ?
Plus tu auras connaissance de ton fonctionnement et de tes contraintes personnel·les, plus tu pourras organiser ton agenda créatif en fonction.
 
Tu peux ainsi dĂ©finir : des moments dĂ©diĂ©s Ă  la veille, d’autres Ă  l’idĂ©ation ou l’écriture, etc. et essayer de maintenir ses crĂ©neaux au mieux. Le fait d’avoir une routine peut aussi te permettre de mieux traverser ces moments de sĂ©cheresse. (« Tant pis, je ferai mieux demain » 👀)

change d’environnement

Si tu travailles a la casa, go dans un cowork, un cafĂ©, au parcÂč, Ă  la montagne, etc. Pouvoir changer de lieu peut aider ton cerveau Ă  s’aĂ©rer, briser ses schĂ©mas habituels et sortir de son loop.

change de support de crĂ©ation – ou de mĂ©thode

Aujourd’hui, on Ă©crit de maniĂšre systĂ©matique sur ordinateur. Mais, pourquoi ne pas varier les plaisirs et prendre, Ă  l’ancienne, un papier et un crayon ? Des posts-its ? Des fiches ?
 
Idem, si tu te sens coincé·e devant ta page blanche au moment de réaliser un plan, pourquoi ne pas faire une mindmap ?
 
Ici, l’idĂ©e est surtout de contourner le problĂšme pour relancer la machine.
En bousculant tes habitudes, ces modifications peuvent avoir un effet similaire au changement physique d’environnement et dĂ©bloquer certains problĂšmes.
 
🛟 Par exemple, j’ai rĂ©digĂ© la Ploufletter d’annonce de saison #2 Ă  l’écrit car je n’arrivais pas Ă  mettre en forme mes idĂ©es – et je n’osais rien Ă©crire. La base de cet article aussi a Ă©tĂ© Ă©crite sur papier faute d’inspiration sur ordi.

fais toi accompagner

Avoir un Ɠil extĂ©rieur sur ses idĂ©es, son projet d’écriture ou son contenu de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale peut aider Ă  trouver une voie/x lĂ  oĂč on se sent bloquĂ©.
C’est ce que je propose avec mes accompagnements flash d’une heure. (Écris moi pour en savoir plus.)

accepter la sentence

Parfois, il n’y a pas de solution autre que de dĂ©brancher. Pour ĂȘtre franche, j’ai eu du mal Ă  accepter cette cyclicitĂ© crĂ©ative.
 
Je me forçais à rester piquée devant mon ordinateur coûte que coûte. Résultat des courses ? Une migraine à emporter en fin de journée, moins dix points supplémentaires sur ma vision déjà bancale et un sacré sentiment de nullité à porter sur les épaules.
 
Technologie – 1. Apolline – 0.
 
Pourtant, la pause fait partie intégrante de nos vies.
  • Dans la nature En fin de saison, les cultures agricoles sont mises en « hivernage » le temps de laisser la terre reposer et pouvoir repartir de plus belle au retour des beaux jours. De mĂȘme, pour Ă©viter de trop Ă©puiser les sols, l’on alterne entre les terres pour les cultures.
  • Dans la sociĂ©tĂ© Pendant l’AntiquitĂ©, les Romain·es sĂ©paraient le temps de travail – le Negotium ou, nĂ©goce – Ă  celui de repos : l’Otium. Cette pause, considĂ©rĂ©e comme nĂ©cessaire, Ă©tait dĂ©diĂ©e Ă  la culture, au sport, ou toute autre activitĂ© permettant de sortir de la logique transactionnelle pour nourrir son esprit.
 
  • Dans le design Le design thinking est fait de phases dites « divergentes » – oĂč l’on va sur le terrain recueillir des tĂ©moignages, oĂč l’on laisse son esprit vagabonder pour l’idĂ©ation, etc. – et de phases dites « convergentes » oĂč la pensĂ©e se prĂ©cise. Sans ces phases d’apparence plus light oĂč tout se dĂ©cante, il est beaucoup plus difficile d’affiner notre travail.
 
 
 
©22 juillet 2024
 

1. Cette proposition n’est en rien liĂ©e aux conditions de rĂ©daction de cet article. (Si.)
 

©Apolline 🐋, 2022 - 2024
Hello, ravie de t’accueillir par ici. Moi c’est Apolline 🐋.
  1. J’explore comment aider les personnes minorisĂ©es Ă  trouver leur place et les entreprises Ă  crĂ©er des environnements plus durables avec La piscine.
  1. J’accompagne les solos engagĂ©es Ă  se distinguer en ligne avec un branding fort, alignĂ© avec leurs valeurs.
 
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