Apolline 🐋
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Retranscription de l’épisode « je passe mon temps à me comparer »

Attention attention, ceci est un disclaimer : la retranscription a été faite par une AI – avec une micro relecture. Normalement tout fait sens. Si non, désoléeeee. Apolline 🐋

Whale hello there. Moi c'est Apolline 🐋 et bienvenue dans un nouvel épisode de Thérapi.scine. Thérapicine c'est tout simplement le podcast où je te raconte un peu en roue libre, il est vrai, les dessous de mon aventure entrepreneuriale avec le média La piscine.
Très rapidement, la piscine c'est un espace, une piscine à bassin multiples, fait de ressources, d'outils, de témoignages, d'histoires pour aider d'une part les personnes minorisées à trouver leur voie, prendre leur place et d'une autre, à aider les entreprises et les structures de la transition, à intégrer les enjeux de diversité pour pouvoir maximiser leur impact. Je crois que je n'ai jamais été aussi concise dans ma description, mais si jamais ça t'intéresse, je te laisse tous les liens en description pour pouvoir à la fois plonger dans l'infolettre qui s'appelle la Ploufletter ou alors découvrir mes offres.
C'est parti sur l'épisode du jour. Je voulais te parler de la comparaison, à la fois la comparaison dans la life, mais aussi la comparaison quand on crée un projet. Long story short, j'ai l'impression de passer ma life à me comparer. En plus, là, pour être tout à fait honnête, je te dis ça, un dimanche où j'étais censée envoyer une newsletter parce que je m'étais dit que je le faisais de façon randomadaire, mais quand même hebdomadaire. Et là je reçois toutes les newsletters des autres créateurs-créatrices et je suis en train de me dire « Ah, tout le monde fait mieux que moi, pourquoi j'arrive pas à tenir ce rythme, what the fuck »
 
Oui, en soit, là, je parle de la newsletter et de mon rythme d'écriture mais ça pourrait être everywhere, every time. La comparaison et moi, on est très très potes. Genre, je peux ouvrir Instagram et j'ai l'impression que tout le monde est magnifique, tout le monde mène une fast life de folie entre des verres, des vacances à l'autre bout du monde ou à minima au soleil dans des endroits super chill ou alors les personnes qui vivent une slow life mais mieux tu meurs dans un super van, dans des super endroits qui prennent le temps et moi j'ai souvent l'impression de courir après ce temps dans la piscine et même de ne pas forcément avoir une vie aussi Instagrammable.
 
Je travaille en birk chaussette plaidm autant te dire que j'avoue je fais souvent des stories là-dessus pour pouvoir rigoler sur l'instagram de la piscine mais je me pose souvent des questions. Et quand je suis pas sur Instagram parce que j'ai d'autres réseaux à gérer et je me retrouve sur LinkedIn où j'ai l'impression d'alterner, ou du moins j'avais l'impression d'alterner pendant très longtemps entre des personnes qui annonçaient un nouveau poste, généralement plutôt une promotion ou changement d'entreprise pour aller vers quelque chose de considéré comme plus prestigieux, annoncer des levées de fonds, annoncer une reconversion que des bonnes nouvelles.
 
Récemment j'ai découvert aussi que dans le, j'allais dire le LinkedIn game plus entrepreneurial, il y avait beaucoup de personnes qui partageaient aussi leurs chiffres, les chiffres que ce soit de progression de leurs divers médias ou leurs chiffres d'affaires et qui encore une fois me faisait souvent beaucoup complexer où je me disais que je n'avançais pas assez vite, j'étais en retard puisque j'ai longtemps cherché à la fois ma voie avant d'ouvrir la piscine. Je crois que j'ai mis... Ouais, j'ai ouvert la piscine quand j'étais en plein Covid, en plein style. Et à ce moment là, la plupart de mes potes avaient déjà trouvé des taffes et étaient vraiment assez bien lancé dans la vie active et j'avais l'impression d'être la seule à me poser des questions – encore une fois en pleine comparaison de nos différents parcours – en me disant que j'étais grave, grave, grave en retard sur le chrono par rapport aux autres. Ce qui était, je trouve, de temps plus difficile à vivre.
 
Et là, c'est vraiment le bureau des plaintes des personnes qui ne devraient pas se plaindre, mais comme j'ai toujours eu un parcours scolaire assez simple, entre guillemets, j'avais certaines facilités qui faisaient que j'ai jamais eu peur de redoubler, j'ai jamais été entre guillemets dans les dernières de ma classe. Je me suis jamais posé de questions en fait sur ce que j'allais bien pouvoir faire plus tard. Et même sur si oui ou non, j'étais à la hauteur, ce qui m'est plutôt arrivé vers la fin de mes études. Bref, tout ça pour dire que je passe ma life à me comparer.
 
Je te disais plutôt que sur Insta, j'avais l'impression de moi avoir un rythme de vie qui n'était pas forcément ultra photogénique. Mais même au-delà de ça, en fait, moi j'ai une personnalité plutôt introvertie, et genre les choses que je kiffe faire, pareil, elles ne sont pas toujours méga Instagram. Quand tu fais du sport, moi je ne me vois pas faire un selfie en plein joggo ou un selfie en train de soulever des poids et de même le fait de lire, d'écrire, de faire des balades, je ne considère pas ça non plus comme quelque chose de méga Instagrammable ou du moins quelque chose qui soit de nos jours socialement mis en valeur.
 
Et donc je me suis posé pas mal de questions sur justement, qu'est-ce que je pouvais faire à la fois dans mon développement perso mais aussi dans mon développement pro pour un peu arrêter de subir l'image que les autres renvoient et c'est exactement le sujet que je voulais traiter aujourd'hui donc c'est parti Let's swim !
 

#1 - mute

En fait, je crois que c'est le seul type que j'aimerais donner aussi, si jamais je devais en choisir, c'était vraiment d'utiliser l'outil mute. C'est souvent sur les réseaux, on n'y pense pas nécessairement, mais une fois par an, à minima, je fais un peu un état des lieux des personnes que je suis, des différentes émotions par lesquelles je passe lorsque je consomme leur contenu ou que je vais faire un tour sur leur profil.
 
Et si jamais je ressens je veux dire, pas forcément d'une forme de honte, mais si je me sens mal par rapport à leur parcours ou si je ressens une pointe que sais-je de tristesse, de honte ou voire même de jalousie, mais c'est vraiment un sentiment avec lequel je suis pas familière, et bien je préfère mute cette personne, soit l'unfollow, pour plus du tout voir son contenu, ou sur LinkedIn, muter.
 
C'est-à-dire appuyer sur les trois petits points qui sont à côté du profil et dire « je ne veux plus voir le contenu de cette personne » et franchement ça marche du feu de Dieu. C'est-à-dire que je me laisse l'opportunité quand même de pouvoir revenir sur le contenu de cette personne si jamais au bout d'un moment je sens que je ne sais pas les informations qu'elle partage, le contenu qu'elle partage ou autre me manque. Mais dans un premier temps c'est un peu en mode genre cure de désintox et un peu mise à plat avec moi-même du pourquoi, du comment, je ne me sentais pas forcément bien en consommant ce contenu. Je n'ai pas trop d'exemples à maintenant tout de suite, mais je pense surtout aux personnes... Je pense que tu vois un peu le cliché des gens qui te font une morning routine longue comme jaja, qui te disent « je me lève à 5 heures du matin et je ne me suis jamais senti·e aussi bien, et je ne sais pas, mon business n'a jamais aussi bien tourné ».
Ça me faisait jamais sentir très très bien sur mon propre rythme de vie. Non pas du tout une jalousie parce que j'aime mes 8 heures de sommeil, mais plutôt une forme, j'allais dire, de honte de pas forcément être aussi productive. Et c'est tout bête. Mais on a tellement appris, ou du moins j'ai tellement appris pendant mes années d'école et pendant toute ma vie, en fait, à me définir d'abord par mes notes.
J'en avais d'ailleurs parlé dans une édition de la Ploufletter sur le fait qu'en fait à l'école, avec les différents classements qu'on peut faire, les différentes étapes par lesquelles on va passer, que ce soit des concours, des entretiens, des choses qui nous mettent toujours en compétition, on apprend vraiment à se définir par ce qu'on produit et par l'intensité avec laquelle on fait les choses. Et je me rends compte qu'en fait c'est un écrémage. Je dis écrémage mais vraiment avec des énormes guillemets qui se fait à vie. Et moi ça a été ultra libératoire de mute ce type de personnes qui... dont en fait je pense que le contenu peut correspondre très très bien avec des entrepreneurs, des entrepreneurs ou même des personnes de mon réseau qui sont encore dans ce del là.
Mais idem après je dis ça mais en fait pareil les personnes qui sont en slow life à fond, je sais très bien que j'en suis pas encore arrivé à un niveau de maturité personnelle ou de maturité business qui me permettent de taffer 2 heures par jour et d'être chill as fuck alors même que peut-être j'aimerais bien (mais en vérité j'adore taffer donc c'est un truc sur lequel je pourrais réfléchir plus tard.)
Donc vraiment le premier outil pour moi c'est le mute.

#2 - prendre du recul

Je pense que le deuxième outil qui va un peu dans cette direction aussi, c'est parfois essayer de passer du temps à à la fois tenter de réfléchir sur le pourquoi du comment ça me fait me sentir mal et si jamais c'est quelque chose sur lequel j'ai prise et que je peux contrôler entre guillemets si c'est comme je te disais là le truc de la morning routine. En vérité si c'était quelque chose qui me rendait je sais pas ultra jalouse de me dire « oh my god ce que j'aimerais pouvoir me lever à 5 heures du matin, être une morning person et vraiment do everything dans ma vie », d'une certaine manière, c'est quelque chose sur lequel j'ai prise, puisque il ne tiendrait qu'à moi de me dire « Shit, demain je me lève à 5 heures, je fais une heure de yoga, une heure d'écriture et je continue à faire ceci, ceci, cela jusqu'à commencer ma deuxième journée à 9 heures ».
 
Mais il apparaîtrait que ce n'est pas encore dans mes plans, mais si jamais c'était encore quelque chose qui me rendait mal j'essaierai de prendre du recul et de me dire pourquoi c'est un truc qui me fait me sentir comme ça.
 
Et dans cette même logique, j'essaie aussi de prendre du recul de plus en plus et de me souvenir d'autant plus, c'est un truc qui est vraiment venu avec le temps, d'autant plus depuis que je suis moi-même active sur les réseaux sociaux et sur Insta et sur LinkedIn et que j'en arrive de plus en plus à détacher la personne que je suis dans la vraie vie et la personne que je montre sur les réseaux. C'est un truc duquel il faudrait qu'on parle, mais vraiment ce délire aussi d'authenticité, de dire « viens on montre tout, en vrai on est pas du tout… »
 
On est authentique mais on peut pas montrer l'entièreté de notre personne sur les réseaux, c'est toujours des bouts de nous, des bouts de valeurs, de traits d'humour, en tout cas de traits d'humour, ça c'est plus par rapport au branding que je peux avoir sur LinkedIn avec des jeux de mots ou sur Instagram en faisant des trucs golri, des petits reels, etc.
 
Mais en fait, on identifie des éléments de soi qu'on a envie de mettre en avant et qui vont faire qu'on va connecter avec les gens. Je pense que c'est pareil par rapport aux différentes valeurs qu'on va mettre en avant.
Je pense surtout à LinkedIn sur le côté... Sur le côté un peu... Ah! How do you say that? Sur le côté un peu... J'allais dire valeur pro. On choisi ce qu'on peut mettre en avant avec laquelle on va connecter pour se dire si tu cherches en taf en tout cas, là c'est la chose la plus bankable du monde. Donc je sais pas, je veux dire que je suis quelqu'un d'adaptable et dans tous mes contenus essayer de montrer que j'ai réussi à m'adapter, à faire preuve de résilience au travers de telles et telles et telles épreuves.
 
Alors qu'en fait, peut-être que dans ta vie si ta meilleure boulangerie en bas de chez toi ferme, la résilience, tu l’oublies et tu te mettras juste en PLS pour dealer avec ça. Et c'est tout à fait ok, c'est tout à fait normal et personne ne t'en tiendra rigueur du tout.
 
Pourquoi je parlais de ça? Ah oui, pour dire que j'apprends de plus en plus en étant sur les réseaux que la marque perso comme la marque tout court, c'est des choix qu'on fait de mettre des choses en avant de notre vie.
 
Et on commence de plus en plus à avoir ce qu'on appelle le building public où on peut voir les backstage de la construction des projets ou les backstage un peu des états d'esprit des différents créateurs, créatrices qui coexistent sur les réseaux.
Mais toujours est-il que la norme reste, et peut-être restera encore pour un temps de plutôt mettre l'emphase sur les choses qui vont très bien, plutôt que de montrer les moments où on a un peu des gros breakdowns. J'ai dit des gros, mais ça peut être aussi des mini breakdowns. Et c'est des choses qui font partie intégrante de qui on est hors réseau, mais qui cohabitent pas forcément avec qui on est sur les réseaux.
 
C'est un peu une forme d'iceberg de fou qui se retrouve aussi en fait dans l'orientation et que j'avais un peu découvert quand j'avais ouvert la première version de la piscine où j'avais l'impression que tout le monde arrivait à trop bien s'orienter et que tout le monde était grave heureux et heureuse. Et c'est à partir du moment où j'ai commencé à prendre des cafés avec les gens, à discuter de comment ils et elles avaient construit leur parcours que je me suis rendue compte que tout le monde fakait d'une certaine façon le prestige over tout le reste qui pouvait être la santé mentale, l'épuisement, les questionnements existentiels, qu'on ne montrait pas forcément sur les réseaux … parce qu'on savait que c'était quelque chose de beaucoup moins sexy, de beaucoup moins bankable et de beaucoup moins employable, si l'on reprend un peu plus le vocabulaire, du taf. Voilà.
 

#3 - déconnecte et planifie ton contenu pour alléger ta charge mentale

Et en dernier, je pense que le dernier tip que j'avais moi, enfin que j'essaye de m'appliquer dans la vie de tous les jours, parce qu'encore une fois, il y a ce que je lui ai dit ce que je fais. Ça ce dont je viens de te parler c'est un truc que je me répète quotidiennement en ouvrant les réseaux « rappelle toi que les réseaux ne sont pas la vraie vie » et après c'est très cool aussi si jamais tu veux prendre des pauses de certains réseaux ça fait vraiment du bien en tout cas si tu crées du contenu de pouvoir le planifier en amont. Comme ça ta machine elle peut tourner sans que tu sois présent ou présente et certes c'est important d'interagir avec les gens mais j'avoue que moi il y a des fois où je poste et je reviens pas sur les réseaux et c'est tout à fait ok.
 
Le monde ne s'écroulera pas parce que je n'ai pas sorti mes pouces ou mes petits doigts pour taper sur mon clavier de téléphone ou d'ordi pour répondre aux gens qui commentaient dans la minute. Voilà.
 
En fait j'ai envie de te redire minute mais c'est pas du tout, c'est pas du tout ça.
 

#4 - segmenter ses comptes et les sujets

Je pense que c'est un truc moi qui marche bien aussi, je ne le fais pas du tout sur LinkedIn, mais je le fais sur Insta. C'est que j'ai créé différents comptes et j'ai clairement segmenté les différentes thématiques qui m'intéressent. Je m'explique, par exemple, tout ce qui va toucher à l'écologie ou l'engagement à partir d'un compte, tout ce qui peut toucher à l'écriture d'une certaine manière, ça appartient aussi à un compte, et de même pour tout ce qui touche à l'art.
 
Et ce qui fait que je peux être présente sur les réseaux, sans pour autant nécessairement être exposée à du contenu entrepreneurial ou d'écriture qui va pouvoir me faire remettre en question toute ma life le week-end. Et ça me permet de vraiment décrocher et un peu stopper ce hamster de la comparaison qui peut tourner à plein régime lorsque j'ai envie de me détendre et que j'ouvre insta.
 
Bon je sais les puristes diraient oh, elle ouvre les réseaux sociaux pour se détendre alors que ça peut même faire partie de son taf what the fuck mais le tout c'est vraiment de trouver des petites limites et ce truc de la segmentation ça sauve tellement de pouvoir consommer du contenu qui fasse plaisir et dans lequel on se compare pas nécessairement.
 

#5 - garde à l’esprit le biais des survivant·es : on ne se souvient que de celleux qui réussissent (et qui font du bruit)

Et comme ça commence à faire un peu longuet, je vais terminer en deux secondes avec ce rappel du biais des survivantes et des survivantes, dont j'aurais dû parler peut-être au début, mais il y a là ceci et mon podcast, donc tant pis, on le fait à la fin. En fait, ce biais des survivants et des survivantes, c'est le biais qui fait qu'on garde toujours à l'esprit les personnes qui vont réussir dans un domaine donné.
Par exemple, tu sais pas, les pensées aux youtubeurs ou youtubeuses qu'on admire, on pense tout de suite à des personnes comme Lina Situation, Squeezie, etc. Mais on pense pas à toutes ces personnes qui se sont lancées ou qui sont encore sur ce réseau et qui galèrent beaucoup plus, ont potentiellement déjà abandonné. Et c'est un peu ce truc aussi de remettre l'église au milieu du village, de se dire que c'est un peu cette règle de : On se souvient que de la minorité qui fait du bruit et qui pourtant ne représente pas l'ensemble des personnes présentes.
 
Et donc c'est un peu la même chose sur les réseaux. Il faudrait peut-être que j'essaye de me le rappeler plus souvent que les personnes qui postent, les personnes qui prennent la parole, c'est peut-être les personnes qui n'ont pas le plus confiance mais qui ont volonté à peut-être un peu plus s'exposer et sont un peu plus choquées avec ça que les autres et donc que c'est déjà très très bien de faire ce que je fais sans pour autant aller m’autoflageller si je n'en suis pas au level de la personne d'à côté.
 
Bref, si ça t'intéresse tous ces sujets de la notation, de la performativité et des biais, je te mets dans la description aussi le lien vers une newsletter que j'avais fait sur les biais dans l'orientation, qui marche aussi dans le marketing et partout ailleurs, et le lien vers la Ploufletter que j'avais fait sur notre valeur. Sur ce je te dis à très vite au bord du bassin, je ne sais toujours pas de quel sujet on traitera mais on va trouver ciao !
 
Ouais en fait désolé je fais un ps vocal, je me rends compte que j'ai dit mille fois le dernier sans que ce soit le dernier mais c'est pas grave.