J’ai créé la première version de mon infolettre La Ploufletter pendant mes études en 2020. Depuis, j’ai pu tester différentes formes, angles, et fréquences d’envoi. Pour être transparente, j’ai longtemps cherché la fréquence idéale d’envoi avant de fixer le rythme actuel : « randomadaire » – soit, aléatoire ; et ça me va comme un gant.
Voici donc mon retour d’expérience sur les différents tests que j’ai pu mener et l’effet que cela a eu sur : les vues, le taux d’ouverture, etc. et les recommandations qui en découlent.
La ploufletter, c’est l’infolettre de La piscine qui s’immerge à la croisée de la quête de sens, de l’écologie et de la diversité. L’objectif ? Aider les personnes minorisées à trouver leur place et les entreprises à créer des environnements de travail plus durables.
Au début, l’infolettre était mensuelle.
J’avais choisi ce rythme assez classique par habitude. Je le voyais comme relativement facile à tenir tout en permettant de tisser un lien épistolaire digital régulier avec le lectorat. Je n’avais pas fixé de jour spécifique, mais une semaine d’envoi. De cette façon, outre ma veille régulière, j’avais une semaine voire plus dédiée à la rédaction de la Ploufletter.
☝🏾 Je ne saurais pas quantifier exactement le temps que me prenait la rédaction comme je ne mesurait pas le temps – c’était un projet que je menais en parallèle de mes stages au début. D’autant plus que j’apprenais aussi à m’approprier ce format.
Puis, quand je me suis retrouvée à jongler entre : mes stages, mon mémoire, mes séances d’entraînement et mon accompagnement, j’ai décidé de ralentir la cadence.
Je suis passée à un rythme de publication bimestriel – soit, une fois tous les deux mois.
Alors, certes, c’est moins classique. Mais c’est aussi :
→ Moins pratique – à la fois en termes d’organisation, de rédaction et de tri des infos ;
→ Moins digeste à lire pour les destinataires – car les emails étaient beaucoup plus longs. Sans compter qu’iels avaient le temps d’oublier le média entre deux éditions, le mode de rédaction, l’univers scriptural, etc. ce qui demande un double effort de la part du lectorat.
Pas cool ;
→ Et moins fun côté rédaction. Comme je n’écrivais pas de format long de manière régulière, je vivais chaque retour au bassin comme une corvée et la machine peinait vraiment à se mettre en route.
Vraiment, j’y voyais 0 avantage.
En termes de résultats, même si le taux d’ouverture restait bon – autour des 60% :
Officiellement, la Ploufletter devait être livrée tous les deux mois par baleine express. Officieusement, j’ai envoyé 3 newsletters entre janvier et août 2023. Je reconnais que là, les calculs étaient pas bons du tout Kévin 👀
Alors, en 2023 j’ai sauté le pas du « randomadaire ». (Aléatoire donc.)
Le deal originel était simple : trouver une fréquence d’envoi qui soulage ma charge mentale et ma rédaction. En off, je m’étais tout de même dit que je partais minimum sur une édition mensuelle – pour éviter de tomber dans les abysses de la mémoire des swimmers (aka, du lectorat) – sans fréquence maximum.
Les 3 premiers mois de cette nouvelle DA édito, j’ai adopté une fréquence hebdo. Cela correspondait à mon pivot thématique aussi et je voulais vraiment être identifiée sur la frange inclusive. En revanche, dès que le cap du trimestre était passé, je me suis autorisée à lâcher du lest.
Aujourd’hui, le jour comme la fréquence diffère d’une édition à l’autre, mais l’important reste que la Ploufletter est régulière.
De prime abord, le résultat touche à la charge mentale : j’ai far less pression sur le rythme de publication. Ça me permet :
🏊🏾♀️ D'adapter la rédaction à mon rythme de vie – et à l’espace créatif que me laissent mes missions en cours, ma prospection ou ma création de contenu annexe pour La piscine ;
🏊🏾♀️ De préparer mes sujets en profondeur.
Je peux prendre le temps de m’immerger dans différentes ressources en amont – que ce soit de la veille écrite / audio / vidéo, ou les entretiens retranscrits pour les portraits et les articles qui les accompagnent. (Est-ce que ça fait 6 mois que je me documente sur l’autodétermination des peuples indigènes pour une édition sur les liens que cette cause entretient avec écologie ? Maybe) ;
🏊🏾♀️ Sans compter que ça me laisse le temps de créer quelques b’eaux jeux de mots (du moins j’essaye).
Le taux d’ouverture reste assez constant – autour de 50%, mais la base mail est passée de 300 en 2021 à plus de 1 000 – comme les lectures.
ce que j’en retiens et te recommande
les moments à éviter
C’eût été un miracle si les tests s’étaient avérés convaincants dès le premier envoi. À ce jour, j’enregistre systématiquement les pires taux d’ouverture – et de lecture – pour les infolettres envoyées le vendredi après-midi ou début de soirée.
Double peine lorsque l’envoi se fait (en plus) un vendredi de départ de vacances. (Oui, ceci a aussi été testé et c’est franchement non approuvé.)
Je n’ai pas testé le vendredi midi mais j’aurais tendance à dire de même : fuuuuuyez !
les moments qui fonctionnent bien
Au début, il y a un jour que j’évitais à tout prix : le dimanche. J’étais persuadée que, préparation de la semaine oblige, personne ne s’immergerait dans la lecture d’une (longue) infolettre. Et bien, I was wrong. Envoyer ses éditions le dimanche permet à son lectorat de : se relaxer en lisant une newsletter avant de plonger dans la semaine ou bien de la commencer avec une lecture – en se préparant, sur le chemin du travail ou en buvant son premier café / thé. (Idem avec le samedi.)
Côté rédaction en revanche, c’est pile ou face.
→ Pile si t’es quelqu'un qui planifie tes envois à l’avance – auquel cas cela n’a au-cun impact sur le déroulé de ta fin de semaine.
→ Face si tu te retrouves à rédiger une édition hebdo le dimanche, cela peut vite devenir lourd à porter en termes d’organisation et de vie sociale.
Côté Piscine, c’est « encore mieux » comme les éditions sont denses – environ 15min de lecture. Envoyer un mail le week end, c’est s’assurer que les swimmers ont du temps à consacrer à la lecture.
D’ailleurs, en échangeant avec elleux beaucoup me disent attendre le week end pour plonger dans les éditions – quel que soit le jour d’envoi.
Quelques autres moments qui fonctionnement bien pour moi :
→ Les envois en fin de journée plutôt qu’en pleine pause dej’.
→ Les envois le mercredi – je suppose que c’est la même dynamique que le week end.
et finalement, la fréquence compte t-elle vraiment ?
Aujourd’hui je me rends compte que le jour d’envoi a peu d’impact sur la lecture et l’ouverture de mes infolettres – excepté le trou noir du vendredi soir.
Comme je communique régulièrement sur les réseaux sociaux, le lectorat de la Ploufletter est exposé à mon contenu de manière différente. Ceci permet de garder à l’esprit La piscine, et incite à ouvrir mes lettres lorsque ceux-ci arrivent dans leur boîte mail. De même, je précise dès l’onboarding le rythme d’envoi aléatoire, de cette manière les swimmers (aka, mon lectorat) est averti.
Enfin, outre la fréquence d’envoi comme marqueur de cohérence dans l’univers que créé la newsletter, le plus essentiel est aussi d’avoir des marqueurs rituels dans sa newsletter. Que ce soit en termes de visuels, de tonalité, etc.
De cette manière les personnes qui l’ouvrent ont déjà un repère et savent où elles ont mis les palmes.
En tout cas, si le doute persiste, le meilleur move reste de demander directement aux intéressé·es. Mail dédié, sondage intégré, MP sur Linkedin aux lecteur·rices les plus fidèles, je suis certaine qu’iels seront ravi·es de t’aider dans ta quête !
👋🏾
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