14h17, retour au bureau. Au centre de ma feuille, j’ai noté la phrase suivante : « Introduire son propos de manière efficace ». Autour, il y a autant de termes raturés que de flèches pour les relier. Sur le côté, j’ai gribouillé quelques références : Ratatouille, La Poétique (Oui, d’Aristote), Nathan Baugh, et L’étranger – de Camus.
Bon. Finalement, du studio d’animation moderne à l’antiquité Romaine, tout le monde a l’air de se poser la question : Comment faire en sorte que mon lectorat ait envie de poursuivre sa lecture dès l’intro ?
Hold on. C’est justement le sujet du jour !
👀 plonger dans l’action pour susciter la curiosité
Si nous étions en cours de français au collège ou au lycée, on pourrait parler de in medias res. Dit de manière plus accessible, cela signifie : commencer son récit au milieu de l’action narrative.
Cela peut prendre différentes formes :
1. en plongeant directement le lectorat dans une conversation
Avant d’en remonter le fil pour mettre le contexte.
Rien de mieux pour nous tenir en haleine et accrocher notre attention.
☝🏾Fun fact : c’est exactement ce procédé qu’utilisent les vidéos youtube qui débutent avec un extrait isolé de la production.
(Peu importe que l’on parle d’un échange ou d’une action drôle, houleuse, dramatique, etc.) Cette sélection hors contexte nous donne envie de continuer le visionnage pour en comprendre les tenants et aboutissants précis. Simple, et rudement efficace !
2. en nous immergeant dans un moment charnière du récit
Rien de mieux pour nous impliquer émotionnellement dans l’histoire et créer un attachement aux protagonistes.
☝🏾 Tu te souviens du début de Ratatouille ?
Après un spot de présentation rapide de Gusteau – le chef qu’admire Rémi –, on rencontre le protagoniste en pleine action. Celui-ci est train de sortir d’une maison – en brisant la vitre –, livre en main avec, en fond, sa voix qui dit « Ça, c’est moi. » Super efficace pour nous plonger dans l’action et attendre avec impatience le rewind. (On découvre par la même occasion l’identité animalière du protagoniste.)
☝🏾☝🏾 Et si tu es plutôt littérature, tu as peut-être en tête le fameux « Aujourd’hui maman est morte. » qui ouvre le roman L’étranger de Camus. Ici l’introduction est d’autant plus frappante que le caractère anodin du début contraste avec l’annonce qui suit.
Selon la situation ou le propos, à toi de voir comment t’emparer de cet « effet paradoxe ».
(Ouais. Carrément. Gros spoil.)
Ici, c’est l’écart entre la situation initiale et celle finale qui va susciter notre curiosité → Comment le/la protagoniste a-t-il/elle traversé les différentes épreuves que le sort lui a présenté ? Quels changements – physiques ou mentaux – ont donc eu lieu ?
Pour ce faire, on peut tout à fait :
→ Montrer – en nous propulsant directement avec une image mentale de l’action finale.
Toute la question étant, comment en arrive-t-on à ce point culminant ?
→ Raconter – avec deux personnages qui échangent sur leur passé et les épreuves qu’iels ont traversé avant d’en arriver à x/y/z situation.
☝🏾 Comme exemple on peut penser à la mise en abyme de Bilbo le Hobbit qui s’installe à son bureau pour écrire ses aventures destinées à Frodon (et le reste de la Comté).
Nous connaissons la fin – sinon Bilbo ne serait pas là pour nous partager son vécu –, mais cette mise en contexte initiale nous embarque avec lui de manière efficace.
Ce procédé permet aussi de faire des incises et/ou des sauts temporels – où les protagonistes peuvent prendre du recul sur leurs actions, dialoguer avec leur « moi du passé » etc. (Pratique si tu écris un format long et que tu veux briser la routine narrative !)
👋🏾
Ici Apolline 🐋 Tu ressens le besoin d’être accompagné·e dans ton processus édito ? Envoie moi un message pour voir comment je peux t’aider (consultation flash ou accompagnement long).
Et si tu souhaites que je t’aide à déployer ta stratégie de contenu écrite (brand writing), rdv sur le Studio de La piscine média.
→ Un exercice simple pour t’aider à décrire ton environnement : installe toi à une table dans un lieu passant… et prends 10minutes pour écrire tout ce qu’il se déroule autour de toi. (À reproduire autant que possible. Avec l’habitude ça deviendra plus simple.)
→ Décris autant que tu le peux les faits pour immerger ton lectorat dans le moment présent – plutôt que les informations subjectives.
→ Commence par rédiger le corps de ton texte … et écris le début à la fin.
Vraiment, c’est super pratique : au moins, tu sais déjà → ce que tu veux dire, comment tu veux le dire, dans quel ordre, etc. Rédiger l’introduction sera beaucoup plus aisé !
Hello, ravie de t’accueillir par ici. Moi c’est Apolline 🐋.
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